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La Galerie de Pierre Marie 

21 rue Victor Massé - 75009 Paris

sur rendez-vous rdv@pierremariestudio.com

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PIERRE MARIE

Comment raconter Pierre Marie ? On pourrait bien sûr classiquement aligner les signes, les informations. 36 ans, une naissance à Nogent-sur-Marne, une passion pour les dessins animés de Disney, une enfance heureuse, des parents un peu hippie. Un attrait précoce, tenace, pour la couleur. Une évidence : le dessin.

 

Détailler ensuite les collaborations avec les grandes maisons françaises, telles qu'Hermès, dyptique. S'arrêter un instant sur sa façon à la fois précise et presque surannée de se définir: « Dessinateur ornementiste ». Mais ces mots alignés aussi exacts soit-ils, auraient bien du mal à retranscrire l'essentiel: sa subjectivité, sa fantaisie, son goût si singulier. La biographie la plus juste de Pierre Marie serait avant tout sensible, composée de motifs flamboyants, de rubans entrelacés, de couleurs, de dessins volontiers baroques nourris d'influences lointaines qui habillent les différentes pièces de son appartement dans le 9e arrondissement parisien. Un lieu qu'il a pensé à son image, comme un univers total, un portrait vivant, mouvant.
Cette histoire personnelle et dessinée ouvre aujourd'hui un autre chapitre. Pierre Marie s'offre en effet un nouveau terrain de jeu: l'architecture d'intérieur, qu'il choisit d'aborder en restant fidèle au motif et au dessin, avec une démarche « de décorateur ensemblier », proche de celle adoptée par cette profession au XIXe siècle. A l'époque, le décorateur cumule en effet les fonctions d'architecte, d'architecte d'intérieur, de designer industriel et approche l'intérieur de manière globale, allant jusqu'à dessiner chaque meuble ou objet présent dans la pièce, et à le faire réaliser par des artisans renommés. Une démarche totale et transversale, dans laquelle le dessin prend vie, se déploie dans l'espace et passe, sous nos yeux, de la 2D à la 3D. Apparaissent alors tapis, tapisseries, vitraux, luminaires, et objets à découvrir dans la galerie de Pierre Marie.

LA GALERIE DE PIERRE MARIE

De la rue, pour seul repère, un ruban. Pas de chiffre, pas de lettre, pas de produits mais un ruban qui fait office d'enseigne, et se déploie telle une promesse, un étendard: celui du motif comme seule signature, du dessin comme seul conteur possible d'une réalité et d'une identité mouvante, multiple, atypique. C'est au milieu des magasins de guitare, sur les hauteurs de la Nouvelle Athènes, dans l'ancienne boutique d'un antiquaire que Pierre Marie a choisi de s'installer et d'ouvrir sa galerie. Un écrin unique pensé, entre vitrine et installation, comme un décor évolutif qui aura pour vocation d'accueillir les futures créations du dessinateur ornementiste au fur et à mesure de ses collaborations avec les artisans et les manufactures: vitraux, tapis, luminaires, mobilier… Luxe ultime ? Lieu en tous cas du beau, de l'affirmation d'un beau qui ne peut éclore que dans l'inventivité, la création, la singularité d'un sujet. A quelques centaines de mètres de son appartement emblème, qui a fait l'objet de nombreuses publications, Pierre Marie a planté son drapeau, ses couleurs, ses envies, son désir. Il y a de l'exhibitionnisme dans ce geste, une envie folle de liberté, une force aussi : celle de celui qui n'a pas peur de se montrer, de jouer sa peau. « Me mettre en scène moi-même permet de montrer une vision totale, de proposer une expérience tant pour le visiteur que pour moi, explique Pierre Marie. Ce lieu signifie aussi des possibilités d'histoires, de récit : me donner un cadre pour exposer crée une nécessité et me force à produire. Et j'aime l'idée de pouvoir montrer ces productions comme je le souhaite au rythme qui me plaît. Il n'y a que dans cette liberté totale que naissent les projets les plus fous. » Pour l'exposition inaugurale, Pierre Marie a choisi de présenter en exclusivité sa première tapisserie. Il l'a dessinée, conçue pendant 18 mois, et ensuite fait tisser par la Manufacture Robert Four, à Aubusson. Une oeuvre unique, surprenante, pièce forte de cette installation immersive.

« Ras el Hanout » 150x365 cm, tapisserie tissée au point plat en laine et soie à Aubusson parla Manufacture Robert Four, édition de 3.

TAPISSERIE «RAS EL HANOUT»

Au Maghreb, à l'avant de chaque épicerie, à portée de main des passants, chaque détaillant présente son mélange d'épices. C'est à son excellence, son originalité, sa subtilité que la clientèle juge de la qualité du magasin. Ce mélange est appelé « Ras el Hanout », une expression qui signifie au départ « devanture de boutique » et qui par extension en est venue à designer ledit mélange. « Ras et Hanout » c'est également désormais le nom de la première oeuvre tissée de Pierre Marie. Une tapisserie monumentale (1m50x3m65) qu'il a aujourd'hui choisi d'exposer dans sa toute nouvelle galerie, située sur les hauteurs du 9e arrondissement. Comme son nom l'indique, Ras el Hanout consiste en une fresque, culinaire et colorée, vive et parfumée, une sorte d'herbier géant. Sur le vaste fond noir, l'oeil reconnaît en effet le poivre, le clou de girofle, le cumin et autres savoureux ingrédients fréquemment utilisés en cuisine. « La thématique s'est rapidement imposée, précise Pierre Marie. La tapisserie est à terme destinée à être accrochée dans ma salle à manger. » Réalisée en étroite collaboration avec la manufacture Robert Four à Aubusson, elle a nécessité deux ans de travail : la première a été consacrée à la conception du dessin, la seconde presqu'intégralement au tissage de l'oeuvre par Syvie Chazeaux, lissière à Aubusson.Tout comme le vitrail, la tapisserie s'insère très naturellement dans le travail de Pierre Marie. L'artiste confie avoir été attirée depuis très longtemps par ces formes qu'il tient pour les pièces majeures des arts décoratifs, entre œuvre d'art et décoration. « Ce sont deux savoir faire deux savoir faire où le dessin et la matière sont à force égale et se rejoignent pour créer quelque chose de magnifique. La tapisserie a longtemps été utilisée dans les églises, dans les châteaux pour raconter des histoires. Je trouvais intéressant de l'inclure dans mon travail, qui a toujours eu une dimension narrative et le goût des pièces monumentales. » Sa démarche s'inscrit également dans celle d'une génération de jeunes artistes bien décidés à moderniser ce savoir faire, et à le réintroduire dans nos intérieurs contemporains.

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photo: Ambroise Tezenas

textes: Géraldine Sarratia

© Pierre Marie Studio

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